Émotion ou sentiment

Sylvie Kervran • 3 septembre 2025

Comprendre la nuance pour mieux se comprendre

Dans notre vie professionnelle comme personnelle, nous utilisons souvent les mots émotion et sentiment comme s’ils étaient interchangeables. 

Pourtant, ils ne désignent pas la même chose et saisir cette nuance peut transformer notre communication, notre prise de décision et notre collaboration.

L'émotion : la réaction immédiate
Définition : Une émotion est une réponse instinctive, physiologique et brève à un stimulus.
Durée : Quelques secondes à quelques minutes.
Exemples : la peur face à un danger, la joie après une bonne nouvelle, la colère devant une injustice.
Rôle : Préparer notre corps à réagir rapidement (accélération du rythme cardiaque, tension musculaire, sourire spontané…).

En bref : L’émotion est un signal d’alerte instantané.

Le sentiment : l’émotion qui s’installe
Définition : Un sentiment est l’interprétation consciente et durable d’une ou plusieurs émotions.
Durée : Des heures, des jours, voire des années.
Exemples : amour, rancune, gratitude, confiance.
Rôle : Façonné par notre mémoire, nos croyances et notre expérience personnelle.

En bref : Le sentiment est l’histoire que notre esprit raconte à partir de nos émotions.

Pourquoi cette distinction est essentielle en entreprise
Gestion des conflits : Identifier l’émotion immédiate (colère, frustration) pour éviter qu’elle ne devienne un sentiment durable (rancune).
Décisions éclairées : Reconnaître qu’une réaction est émotionnelle permet de prendre du recul.
Leadership : Les leaders qui comprennent cette différence développent leur intelligence émotionnelle et inspirent davantage.

En conclusion
Les émotions sont des éclairs, les sentiments sont des climats. 
Distinguer les deux, c’est agir avec plus de lucidité, de maturité émotionnelle et de clarté relationnelle et ce sont des atouts précieux dans un monde professionnel en constante évolution.
par Sylvie Kervran 27 octobre 2025
Chaque jour, des décisions se prennent, des tensions émergent, des objectifs se négocient et tout cela passe par les mots. Dans les couloirs, en réunion, par mail ou sur le terrain, votre manière de vous exprimer façonne la qualité des relations, la clarté des attentes et la confiance mutuelle. Pourtant, il suffit d’un mot mal ajusté pour que le message devienne une blessure. La communication non violente (CNV), développée par Marshall Rosenberg, n’est pas une technique de plus. C’est une posture de leadership exigeante et puissante. Elle vous permet de dire les choses avec clarté, sans jugement, et surtout sans nuire à la valeur ou à l’identité de l’autre. Quelques chiffres 65 % des conflits en entreprise sont liés à une mauvaise communication (source : CPP Global). Les managers qui communiquent avec empathie augmentent l’engagement de leurs équipes de 21 % (source : Gallup). Une étude de McKinsey révèle que les entreprises où la communication est fluide sont 3,5 fois plus susceptibles de surperformer leur marché. La CNV en 4 étapes simples La CNV repose sur quatre piliers : Observation sans jugement : décrire les faits sans interprétation. Expression des sentiments : dire ce que vous ressentez, sans accuser. Identification des besoins : clarifier ce qui est important pour vous. Formulation d’une demande claire : proposer une action concrète, réalisable. “Les mots sont des fenêtres, ou bien ce sont des murs.” Marshall B. Rosenberg Comment dire les choses sans blesser l’identité d’un collaborateur Imaginez qu’un collaborateur ne respecte pas un délai. Vous devez lui faire un retour. Voici deux façons de le faire : Version classique (risque de blessure) : “Vous êtes toujours en retard, vous ne respectez jamais les délais. C’est inadmissible.” Résultat : le collaborateur se sent jugé, attaqué, peut se refermer ou se défendre. ✅ Version CNV : “J’ai constaté que le rapport prévu pour lundi a été envoyé mercredi. Cela m’a mis en difficulté pour préparer la réunion client. J’ai besoin de pouvoir compter sur les délais pour sécuriser nos engagements. Serait-il possible que vous me préveniez en amont si un délai risque d’être dépassé ?” Résultat : le collaborateur comprend l’impact, se sent respecté, et peut s’engager dans une solution. “Ce n’est pas ce que vous dites, mais comment vous le dites qui fait toute la différence.” Thomas d’Ansembourg Les mots à éviter… et ceux à privilégier À éviter : ❌ “Vous êtes nul” ❌ “Vous ne faites jamais rien correctement” ❌ “Vous êtes trop lent” ❌ “Vous êtes désorganisé” À privilégier : ✅ “Ce livrable ne correspond pas aux attentes” ✅ “J’ai besoin de plus de rigueur sur ce point” ✅ “Le délai est important pour notre client” ✅ “J’ai constaté plusieurs oublis cette semaine” Astuce : remplacez les jugements par des observations factuelles, et les reproches par des besoins clairs. La CNV protège l’identité de l’autre. Elle permet de dire les choses sans blesser, sans infantiliser, sans manipuler. Elle crée un espace de dialogue où chacun peut s’exprimer sans peur. Et surtout, elle permet au manager de rester exigeant sans être violent. Car le leadership, ce n’est pas faire plaisir à tout le monde. C’est dire les choses avec clarté et respect, même quand elles sont difficiles. “La bienveillance n’est pas la complaisance. C’est le courage de dire les choses sans blesser.” Frédéric Lenoir Cas pratique : retour difficile à un manager terrain Un manager ne respecte pas les engagements de suivi, vous souhaitez lui faire un retour sans entamer sa motivation. Voici une formulation CNV : “Lors de nos deux derniers points hebdomadaires, les suivis terrain n’ont pas été réalisés comme prévu. Cela m’inquiète car le programme repose sur une régularité d’action. J’ai besoin de m’assurer que chaque manager bénéficie du même niveau d’accompagnement. Pouvez-vous me dire ce qui vous empêche de tenir ce rythme, et comment nous pourrions ajuster ensemble ?” ➡️ Vous restez dans le cadre, vous exprimez votre besoin, vous ouvrez un dialogue. Vous ne touchez ni à sa valeur, ni à son identité. Le lien entre CNV et leadership transformationnel Le leadership transformationnel repose sur quatre piliers : inspiration, stimulation intellectuelle, considération individuelle, et exemplarité. La CNV est un levier direct pour : Inspirer par une communication claire et respectueuse. Stimuler en posant des questions plutôt qu’en imposant. Considérer chaque collaborateur dans sa singularité. Montrer l’exemple en incarnant une posture de dialogue. “Le leadership, c’est l’art de faire faire quelque chose à quelqu’un parce qu’il a envie de le faire.” Dwight D. Eisenhower Et si vous changiez votre vocabulaire ? Voici quelques transformations simples à intégrer : “Vous devez” → “Je vous propose” “Vous n’avez pas compris” → “Je n’ai peut-être pas été clair” “Ce n’est pas acceptable” → “Cela ne correspond pas à nos standards” “Vous êtes trop émotif” → “Ce sujet semble vous toucher particulièrement” Chaque mot compte. Chaque tournure peut ouvrir ou fermer une porte . Managers, leaders, entrepreneurs : prenez 5 minutes aujourd’hui pour relire un mail, un message, une consigne. Demandez-vous : est-ce que mes mots respectent l’autre ? Est-ce qu’ils expriment clairement mon besoin ? Et si vous avez un retour difficile à faire cette semaine, testez la CNV. Vous serez surpris de la puissance du respect. Choisir ses mots, c’est choisir son impact. Le leadership, c’est oser parler vrai, sans blesser. C’est conjuguer exigence et humanité et construire des relations solides. “La qualité de notre communication détermine la qualité de nos relations.” Jacques Salomé
par Sylvie Kervran 22 octobre 2025
Dans le monde professionnel, les termes "coaching" et "formation" sont souvent utilisés de manière interchangeable. Pourtant, ils renvoient à des démarches fondamentalement différentes, avec des objectifs, des méthodes et des impacts distincts. Comprendre cette nuance est essentiel pour les dirigeants, les DRH et les managers qui souhaitent mobiliser les bons outils au bon moment. Dans cet article, nous vous proposons un éclairage complet sur les différences entre coaching et formation, leurs complémentarités, et les contextes dans lesquels chacun s’avère le plus pertinent. 📚 Formation : transmettre un savoir structuré La formation professionnelle repose sur un principe simple : transmettre des connaissances techniques ou méthodologiques à un groupe de collaborateurs. Elle s’appuie sur un programme prédéfini, des objectifs pédagogiques mesurables et un déroulé structuré. Le formateur est un expert métier. Il intervient pour partager son savoir, expliquer des concepts, enseigner des outils ou des procédures. Les participants sont là pour apprendre, comprendre et appliquer. Les caractéristiques clés de la formation : Contenu prédéfini : le programme est établi à l’avance, souvent en lien avec les besoins opérationnels. Objectifs pédagogiques : les résultats attendus sont mesurables (acquisition de compétences, validation de connaissances). Approche descendante : le savoir vient de l’intervenant et est diffusé vers les apprenants. Ciblage technique : la formation est idéale pour apprendre un logiciel, une méthode, une norme ou un référentiel métier. La formation est donc particulièrement adaptée lorsqu’il s’agit de monter en compétence sur un sujet précis, de mettre à niveau une équipe, ou de répondre à une obligation réglementaire ou sectorielle. 🧠 Coaching : activer les ressources internes Le coaching, en revanche, ne vise pas à transmettre un savoir technique. Il s’agit d’un accompagnement personnalisé ou collectif, centré sur la personne, sa posture, ses interactions et son potentiel. Le coach n’est pas un expert métier. Il n’apporte pas de solution toute faite. Il facilite la réflexion, la prise de conscience et le changement. Son rôle est d’aider le coaché (ou le groupe) à trouver ses propres réponses, à dépasser ses blocages et à progresser dans son environnement professionnel. Les caractéristiques clés du coaching : Processus évolutif : le contenu n’est pas figé, il s’adapte aux besoins du coaché ou du groupe. Objectifs de transformation : il s’agit de faire évoluer des comportements, des postures, des modes de fonctionnement. Approche ascendante : les réponses émergent du coaché, le coach facilite leur mise en lumière. Ciblage humain et relationnel : le coaching est indiqué pour travailler sur le leadership, la communication, la gestion du stress, la cohésion d’équipe… Le coaching est donc particulièrement pertinent lorsqu’il s’agit de développer la posture managériale, de renforcer la cohésion, ou d’accompagner un changement organisationnel. 🔍 Quand privilégier le coaching ? Voici les contextes dans lesquels le coaching s’impose comme le levier le plus adapté : 1. En période de transformation Réorganisation, fusion, changement stratégique, lancement d’une nouvelle offre… Ces moments-clés génèrent des tensions, des incertitudes et des ajustements. Le coaching permet d’accompagner les individus et les équipes dans ces phases sensibles, en renforçant leur capacité d’adaptation, leur clarté d’action et leur engagement. 2. Pour développer le leadership Être manager ne s’apprend pas uniquement dans les livres. Le coaching aide à affiner sa posture, à mieux gérer les tensions, à communiquer avec impact et à incarner un leadership aligné. Il est particulièrement utile pour les managers en prise de poste, en repositionnement ou confrontés à des enjeux relationnels complexes. 3. Face à des tensions interpersonnelles Conflits latents, incompréhensions, silos… Le coaching offre un espace sécurisé pour mettre en lumière les freins, désamorcer les tensions et reconstruire des relations de travail saines. Il favorise l’écoute, la responsabilisation et la coopération. 4. Pour renforcer la performance collective Le coaching ne se limite pas aux situations de crise. Il peut aussi être mobilisé pour booster la performance, clarifier les objectifs, renforcer la motivation et aligner les efforts sur les résultats. C’est un outil de progression continue, au service de l’excellence. 5. En prévention des risques humains Perte de sens, démotivation, surcharge mentale… Le coaching agit en amont pour prévenir les risques de burn-out, de turnover ou de désengagement. Il permet de réactiver les leviers de sens, de redonner du souffle et de reconnecter les collaborateurs à leur mission. 🤝 Formation et coaching : deux approches complémentaires Il ne s’agit pas de choisir entre formation et coaching comme on choisirait entre deux produits concurrents. Ces deux approches sont complémentaires. La formation transmet des savoirs. Le coaching transforme les comportements. Dans une logique de développement global, il est souvent pertinent de combiner les deux : par exemple, une formation sur la gestion du temps suivie d’un coaching individuel pour ancrer les nouvelles pratiques dans le quotidien du manager. 💡 Cas pratique : comment articuler formation et coaching ? Prenons l’exemple d’une entreprise qui souhaite professionnaliser ses managers intermédiaires. Étape 1 : Formation sur les fondamentaux du management (communication, délégation, pilotage…). Étape 2 : Coaching individuel ou collectif pour travailler sur la posture, les situations concrètes, les blocages relationnels, les prises de décision… Cette articulation permet de passer de la connaissance à la compétence, puis à la transformation durable. La formation est un levier puissant pour acquérir des compétences techniques. Le coaching est un levier stratégique pour faire évoluer les postures, fluidifier les relations et accompagner le changement. Savoir faire la différence, c’est choisir le bon outil au bon moment. C’est aussi reconnaître que la performance durable repose autant sur les savoirs que sur les comportements. 👉 Si vous êtes dirigeant, DRH ou manager, posez-vous cette question : Ai-je besoin de transmettre un savoir ou de transformer une posture ? La réponse vous orientera vers la bonne démarche. Nous contacter - planifiez un échange
par Sylvie Kervran 15 octobre 2025
Pendant longtemps, le bonheur au travail a été relégué au rang de “bonus émotionnel”. Un luxe. Une conséquence secondaire, parfois suspecte, d’un management “trop doux”. Mais les temps changent. Aujourd’hui, les leaders heureux ne sont plus une exception : ils sont un modèle. Et leur bien-être n’est pas un hasard, c’est une posture, une stratégie, une responsabilité. 🔍 Le bonheur du leader : une réalité mesurable Selon le rapport Gallup 2024, les managers qui se déclarent “heureux dans leur rôle” ont 63 % plus de chances d’avoir des équipes engagées que ceux qui se disent stressés ou désengagés (Gallup, 2024). Ce chiffre est loin d’être anecdotique : il montre que le bonheur du leader est un facteur d’entraînement collectif. Une étude menée par Korn Ferry révèle que les dirigeants qui cultivent la passion et le bien-être dans leur posture ont un impact direct sur la performance durable de leur organisation (Frimousse et al., 2020). Le bonheur n’est donc pas un état passif : c’est un catalyseur. Et selon l’Université de Warwick, une personne heureuse est en moyenne 12 % plus productive, tandis qu’un collaborateur malheureux voit sa productivité chuter de 10 % (Theodore Search, 2025). 💡 Ce que les leaders heureux font différemment Ils donnent du sens avant de donner des ordres : Le bonheur ne vient pas d’un agenda bien rempli, mais d’une vision incarnée. Les leaders heureux sont ceux qui savent pourquoi ils font ce qu’ils font et qui transmettent ce “pourquoi” à leurs équipes. Ils cultivent des relations authentiques : Selon une étude de l’Université François Rabelais de Tours, le sentiment de proximité et de reconnaissance entre collègues est l’un des premiers facteurs de bien-être au travail. Les leaders heureux ne jouent pas un rôle : ils créent du lien. Ils savent dire non sans culpabiliser : Le bonheur managérial passe aussi par la capacité à poser des limites. À refuser les injonctions contradictoires. À protéger son énergie. Les leaders heureux ne sont pas complaisants, ils sont clairs. Ils s’autorisent à être humains : L’intelligence émotionnelle est aujourd’hui reconnue comme un levier de performance managériale (Harvard Business Review France, 2025). Les leaders heureux ne fuient leurs émotions : ils les accueillent, les régulent, les utilisent comme boussole. 📊 Quelques chiffres qui parlent Seuls 23 % des managers dans le monde se disent “florissants” dans leur rôle (Gallup, 2024). Le style de leadership bienveillant augmente de 47 % la satisfaction des collaborateurs (Gillet et al., 2012). Les managers qui prennent au moins 1 heure par semaine pour réfléchir à leur posture déclarent 38 % de stress en moins (Gallup, 2024). Les dirigeants qui pratiquent la gratitude régulièrement ont 2 fois plus de chances d’être perçus comme inspirants (Frimousse et al., 2020). 🧠 Le bonheur comme compétence stratégique Être heureux en tant que leader ne signifie pas être naïf, ni ignorer les tensions. Cela signifie : Être capable de traverser les difficultés sans s’y perdre Savoir se régénérer pour rester disponible Créer un cadre de travail qui nourrit plutôt qu’il n’épuise. Le bonheur devient alors une compétence, une posture, une responsabilité. Car un leader malheureux, même compétent, finit par contaminer son environnement. Tandis qu’un leader heureux, même imparfait, inspire, stabilise, élève. 🛠️ Trois pratiques à adopter dès maintenant Le journal de clarté Chaque semaine, prendre 15 minutes pour répondre à trois questions Le cercle de résonance S’entourer de 2 à 3 pairs avec qui échanger régulièrement, sans masque. Pas pour se plaindre, mais pour se réaligner. Le bonheur se nourrit aussi de résonance La routine de régénération Identifier une activité qui vous ressource (marche, lecture, sport, méditation, écriture…) et l’inscrire dans votre agenda comme un rendez-vous non négociable. Le bonheur ne se décrète pas, il se pratique. 🎯 Et vous, leader... Quand vous sentez-vous vraiment heureux dans votre rôle ? Est-ce quand vous atteignez vos objectifs ? Quand vous voyez votre équipe grandir ? Quand vous êtes en accord avec vos valeurs ? Et surtout : que faites-vous, concrètement, pour cultiver ce bonheur ? Est-ce une priorité ? Une habitude ? Une intention ? ✨ Le leadership, ce n’est pas seulement gérer, décider, performer. C’est aussi rayonner. Et ce rayonnement ne vient pas d’un statut, mais d’un état intérieur. Le bonheur du leader n’est pas un luxe, c’est un levier. Pour soi. Pour les autres. Pour le monde du travail de demain. Alors oui, les leaders heureux existent ! Ils ne sont pas juste chanceux, ils sont engagés, alignés, vivants.
par Sylvie Kervran 15 octobre 2025
Il y a une réalité que peu de managers osent formuler à voix haute : diriger, c’est parfois se sentir seul. Pas seul dans un bureau vide. Seul dans sa posture. Seul face à des décisions complexes, à des injonctions contradictoires, à des attentes multiples. Seul, même entouré. Cette solitude n’est pas un accident. Elle est structurelle. Elle fait partie intégrante du rôle. Mais elle peut devenir un piège si elle n’est pas reconnue, apprivoisée, transformée. Et c’est là que le leadership en action prend tout son sens : non pas dans la maîtrise parfaite, mais dans la capacité à traverser cette solitude avec lucidité, et à en faire un levier de puissance intérieure. 🔍 Ce que vivent les managers, mais ne disent pas toujours La solitude managériale prend plusieurs visages. Elle peut être : Décisionnelle : quand il faut trancher entre deux options imparfaites, sans certitude, sans garantie de résultat. Et que personne ne peut vraiment décider à votre place. Émotionnelle : quand on doit rester stable pour l’équipe, même quand on doute, qu’on traverse une crise personnelle, ou qu’on est soi-même en surcharge. Stratégique : quand on voit plus loin que les autres, qu’on perçoit des signaux faibles, mais qu’on ne peut pas encore tout dire, tout partager, tout expliquer. Éthique : quand on sent qu’une décision est juste, mais qu’elle sera impopulaire. Quand on choisit la cohérence plutôt que la facilité. Ces moments ne sont pas rares. Ils sont même structurants. Mais mal vécus, ils peuvent générer fatigue, isolement, perte de sens. Et parfois, une forme d’usure silencieuse qui mine la posture managériale de l’intérieur. 💡 Le leadership en action : trois leviers pour traverser Nommer la solitude pour la désamorcer Le premier pas, c’est d’oser la nommer. De reconnaître que ce sentiment existe. Qu’il ne signifie pas qu’on est faible, incompétent ou mal entouré. Mais simplement… qu’on est en position de responsabilité. Nommer, c’est déjà transformer. C’est sortir du flou, du non-dit, du “je devrais aller bien”. C’est se donner le droit d’être humain dans une fonction qui exige souvent de jouer un rôle. 2. Créer des espaces de pair-à-pair La solitude managériale ne se résout pas par une injonction à “prendre du recul”. Elle se traverse mieux quand on peut la partager avec d’autres qui vivent la même chose. Pas pour se plaindre. Mais pour déposer. Écouter. Se sentir compris. Les cercles de managers, les groupes de co-développement, les communautés de pratique, les échanges informels entre pairs sont des antidotes puissants. Ils permettent de sortir de l’isolement, de relativiser, de s’inspirer, de se régénérer. 3. Structurer sa régénération personnelle Un manager qui ne prend pas soin de lui devient un manager dangereux. Pour lui-même, pour son équipe, pour l’organisation. La solitude managériale exige des routines de recentrage : temps de réflexion, mentorat, activités hors cadre, moments de silence, respiration, écriture, sport, nature. Ce n’est pas du luxe. C’est une nécessité. Un leader clair, aligné, disponible, est un leader qui a appris à se régénérer. À faire de la solitude un espace de recentrage, pas un gouffre d’isolement. 🧠 Et vous, managers… Quand avez-vous ressenti cette solitude pour la dernière fois ? Était-ce lors d’un licenciement difficile ? D’un changement stratégique mal compris ? D’un conflit d’équipe que vous avez dû arbitrer seul ? Ou simplement… un soir, en fermant votre ordinateur, avec cette sensation étrange d’avoir tout donné, mais de ne pas pouvoir tout dire ? Et surtout : qu’avez-vous mis en place pour la traverser ? Avez-vous un cercle de confiance ? Un mentor ? Un espace pour déposer ? Une routine qui vous ressource ? 🎯 Ce que cela change, concrètement Quand un manager apprend à apprivoiser sa solitude, plusieurs choses changent : Il devient plus lucide. Moins dans la réaction, plus dans la présence. Il devient plus humble. Il n’a plus besoin de tout savoir, tout porter, tout contrôler. Il devient plus inspirant. Parce qu’il incarne un leadership ancré, humain, aligné. Et surtout, il devient un modèle pour ses équipes. Il montre qu’on peut être solide sans être fermé. Qu’on peut être responsable sans être seul. Qu’on peut être leader… sans être surhumain. Le leadership, ce n’est pas une posture. Ce n’est pas une image à projeter. C’est une manière d’habiter sa fonction avec justesse. Et parfois, cette justesse passe par l’acceptation d’une vérité simple : oui, être manager, c’est parfois être seul. Mais non, nous ne sommes pas obligés de le rester. Créer des ponts. Ouvrir des espaces. Se relier à d’autres. Se relier à soi. Voilà le vrai travail du leader. Celui qui ne se voit pas toujours. Mais qui change tout.
par Sylvie Kervran 8 octobre 2025
🌍 Un monde du travail en mutation En 2025, les managers se trouvent à la croisée des chemins. Selon le rapport Gallup 2025, State of the Global Workplace, seuls 21 % des salariés dans le monde se disent engagés, et l’engagement des managers chute à 27 %. Gallup rappelle pourtant que 70 % de l’engagement d’une équipe dépend directement du manager. Mais Deloitte, dans son rapport Global Human Capital Trends 2025, apporte une lueur d’espoir : les organisations qui cultivent confiance, autonomie et reconnaissance voient leur performance humaine et leur rétention progresser fortement. 👉 Le leadership positif n’est pas un luxe, c’est une stratégie. 📊 Le constat chiffré : un engagement en tension 21 % des salariés engagés seulement. 27 % d’engagement chez les managers, avec une baisse marquée chez les moins de 35 ans (-5 points) et les femmes managers (-7 points). Hausse du turnover volontaire et des arrêts maladie liés au stress. 💬 « Le prix de la grandeur, c’est la responsabilité. » (Winston Churchill) 🌟 Les leviers positifs : reconnaissance, confiance et autonomie 🔑 La reconnaissance Les équipes où la reconnaissance est régulière sont 31 % plus productives et 37 % plus engagées (Gallup 2025). Valoriser les efforts, pas seulement les résultats. 💬 « Traitez un individu comme il doit et peut devenir, il deviendra ce qu’il doit et peut être. » (Goethe) 🤝 La confiance Deloitte 2025 : les organisations qui favorisent la confiance et l’autonomie voient leur taux de rétention augmenter de 50 %. Déléguer avec clarté, éviter le micro-management, sécuriser psychologiquement. 🚀 L’autonomie Stimule la créativité et l’innovation. Renforce la responsabilisation et la fierté professionnelle. 💬 « La fonction du leadership est de produire plus de leaders, pas plus d’adeptes. » (Ralph Nader) 🚀 Le passage à l’action : 5 pratiques concrètes Reconnaissance ciblée : féliciter les initiatives, même inabouties. Feedback positif structuré : appliquer la règle du 3/1. Célébrer les petites victoires : ritualiser les succès collectifs. Donner de l’autonomie : clarifier les objectifs, laisser la liberté des moyens. Prendre soin de soi en tant que leader : un manager épuisé ne peut inspirer. 🌱 Le leadership positif comme stratégie durable Le leadership positif n’est pas une posture naïve. C’est une stratégie de performance durable qui : réduit le turnover, améliore la productivité, renforce la cohésion et l’innovation. 💬 « Le leadership n’est plus une fonction, c’est une dynamique collective. » ✅ Le rôle du leader en 2025 En 2025, le rôle du leader n’est pas de porter seul la motivation, mais de créer les conditions de l’engagement durable. Les chiffres Gallup et Deloitte le prouvent : la reconnaissance, la confiance et l’autonomie transforment les équipes. 👉 Le leadership en action, c’est transformer chaque interaction en levier de croissance humaine et collective. Planifier un échange Programme 👉 Coaching manager terrain
par Sylvie Kervran 30 septembre 2025
Septembre 2025, le climat politique et économique est incertain : le gouvernement a changé, les décisions clés sont retardées, et les signaux pour l’avenir restent flous. Pour un dirigeant, cette période peut être déstabilisante : on a le sentiment de naviguer dans le brouillard. Pourtant, c’est précisément dans ces moments que le leadership en action prend tout son sens. Piloter l’invisible n’est pas un hasard : c’est une compétence, un savoir-faire qui se construit. Il s’agit de transformer l’incertitude en levier, plutôt que de la subir. 1. Comprendre l’incertitude plutôt que la craindre L’incertitude n’est pas un ennemi : elle est le terrain naturel de la décision. Les dirigeants qui réussissent savent que l’attente d’une clarté parfaite est une illusion. Trois réalités à accepter : a. Vous ne maîtrisez pas tout, mais vous contrôlez votre posture et vos priorités. b. Les informations sont souvent contradictoires : ce n’est pas un défaut, mais une donnée normale du contexte. c. Chaque décision a un risque, mais l’inaction est souvent plus coûteuse que l’erreur calculée. Accepter ces réalités, c’est commencer à reprendre la main. Cela donne du courage aux équipes et crédibilise le leadership, même quand le contexte semble instable. 2. Trois leviers concrets pour piloter l’invisible Pour agir dans le brouillard, il faut des outils concrets. Voici trois leviers éprouvés : a. Décider par scénarios : Élaborez trois hypothèses : un scénario favorable, un scénario intermédiaire et un scénario pessimiste. Cela permet de préparer des réponses flexibles, plutôt que d’attendre que la situation devienne parfaite. b. Capitaliser sur les signaux faibles : Observez ce que vos équipes, vos clients et vos partenaires vous disent, même de manière indirecte. Ces signaux révèlent souvent l’impact réel des décisions politiques ou économiques avant que la tendance générale ne se confirme. Être attentif à ces détails est un vrai levier stratégique. c. Communiquer avec clarté et transparence : Les équipes ressentent l’incertitude autant que vous. Ne cherchez pas à cacher les inconnues, mais expliquez vos priorités, vos décisions et votre plan d’adaptation. La confiance ne vient pas de la certitude, mais de la capacité à montrer que l’on sait avancer même quand tout n’est pas clair. Ces trois leviers permettent de transformer un contexte incertain en un terrain d’action plutôt qu’un frein paralysant. 3. Témoignage : Prenons l’exemple d’un dirigeant que j’ai accompagné récemment : confronté à un changement soudain de régulation, il aurait pu reporter ses décisions importantes. Au lieu de cela, il a organisé des points hebdomadaires clairs, partagé ses hypothèses avec son équipe, et défini un plan flexible. Résultat : les équipes ont gagné en confiance, l’entreprise a poursuivi ses projets stratégiques, et une décision critique a été prise avec un minimum de risque. Ce dirigeant a transformé ce que beaucoup auraient vu comme un obstacle en opportunité de leadership visible et solide. Piloter l’invisible n’est pas un don : c’est une compétence qui se cultive. Accepter l’incertitude, décider par scénarios, écouter les signaux faibles et communiquer clairement permettent de transformer l’inconnu en force. Quel est votre plus grand défi actuel dans cette incertitude ? Comment pourriez-vous transformer ce brouillard en levier de leadership ? https://www.sylness.fr/coaching-manager-terrain
par Sylvie Kervran 19 septembre 2025
Pourquoi ce sujet est stratégique aujourd’hui ? Les attentes des collaborateurs ont changé : ils souhaitent davantage d’autonomie, de reconnaissance et de transparence. Le modèle du leader charismatique et directif est remis en question : les entreprises performantes valorisent désormais la co-construction, l’écoute et la responsabilisation. Les risques psychosociaux explosent : selon une étude de l’INRS, 44 % des salariés français se disent stressés par leur environnement de travail, souvent lié à un management perçu comme rigide ou opaque. Un peu d’histoire : autorité vs autoritarisme L’autorité, dans son sens noble, vient du latin auctoritas, qui signifie « faire grandir ». Elle repose sur la légitimité, la compétence et la capacité à inspirer. L’autoritarisme, lui, repose sur la peur, le contrôle et la soumission. Prenons deux figures historiques : Nelson Mandela : incarne une autorité morale, fondée sur la résilience, le pardon et la vision. Il a dirigé une nation sans jamais imposer par la force. Steve Jobs : souvent décrit comme autoritaire, mais aussi visionnaire. Son exigence extrême a produit des résultats, mais au prix d’un climat interne parfois toxique. Le leadership moderne cherche un équilibre entre ces deux pôles : inspirer sans écraser, diriger sans dominer. Ce que disent les études Une étude de Harvard Business Review montre que les leaders qui pratiquent l’écoute active et la transparence obtiennent 35 % de performance en plus dans leurs équipes. Le cabinet Gallup révèle que les managers qui donnent du sens au travail augmentent l’engagement de 27 %. En France, selon l’Observatoire Cegos, 60 % des managers estiment que leur rôle est devenu plus complexe, notamment à cause de la nécessité de concilier autorité et bienveillance. Les 5 leviers du leadership d’autorité bienveillante Voici cinq leviers concrets pour incarner une autorité saine, respectée et engageante : 1. Clarifiez vos attentes Un manager doit être explicite sur les objectifs, les règles du jeu et les critères de réussite. L’ambiguïté crée du stress et de la défiance. 💡 Conseil : Commencez chaque projet par une réunion de cadrage où vous expliquez le « pourquoi », le « comment » et le « quoi ». 2. Soyez cohérent entre vos paroles et vos actes L’autorité repose sur la crédibilité. Si vous affirmez valoriser l’autonomie mais que vous micro-managez, vous perdez votre impact. 💡 Conseil : Réalisez régulièrement des feedbacks sur votre propre style de management et demandez à votre équipe ce qu’elle perçoit. 3. Adoptez une posture d’écoute L’écoute ne signifie pas renoncer à décider. Elle permet de capter les signaux faibles, de renforcer la confiance et de prévenir les conflits. 💡 Conseil : Utilisez la méthode des « 3 niveaux d’écoute » : écoutez les faits, les émotions, et les non-dits. 4. Décidez avec justesse Un bon leader sait prendre des décisions difficiles, mais en expliquant les raisons, en assumant les conséquences, et en respectant les personnes. 💡 Conseil : Appuyez-vous sur le modèle DESC (Décrire, Exprimer, Spécifier, Conclure) pour formuler vos décisions sensibles. 5. Exprimez une reconnaissance authentique L’autorité se renforce quand elle est accompagnée de gratitude. Reconnaître les efforts, les progrès et les idées crée un climat de respect mutuel. 💡 Conseil : Intégrez un rituel de reconnaissance hebdomadaire dans votre équipe (mail, post-it, réunion). Témoignage : « J’ai appris à diriger autrement » Claire, directrice marketing dans une ETI, raconte : « Pendant des années, j’ai cru qu’être une bonne leader, c’était ne jamais montrer de doute. Mais mes équipes se fermaient. Depuis que je partage mes réflexions, que je demande des avis, et que je reconnais mes erreurs, j’ai gagné en impact. Mon autorité est plus naturelle, plus fluide. » Pour aller plus loin Formez-vous au leadership transformationnel : il repose sur la vision, l’inspiration et le développement des talents. Lisez “Leaders Eat Last” de Simon Sinek : une référence sur le leadership bienveillant. Testez le management par la confiance : donnez des marges de manœuvre, responsabilisez, et observez les résultats. Conclusion : le leadership du futur est humain Incarner l’autorité sans autoritarisme, c’est faire le choix du courage, de la clarté et de la confiance. C’est passer du contrôle à la maîtrise, du pouvoir à l’influence. Et c’est, surtout, construire des équipes engagées, performantes et durables.
par Sylvie Kervran 12 septembre 2025
Voici un sujet clé pour tout manager : les conflits au sein des équipes et comment les transformer en leviers de performance. Pourquoi les conflits font peur Les conflits sont souvent perçus comme négatifs ou déstabilisants. Résultat : beaucoup de managers : Évitent les discussions difficiles Laissent les tensions s’installer Risquent une baisse de motivation et d’engagement Mais un conflit n’est pas une fatalité. Bien géré, il peut devenir une opportunité de clarifier les attentes et de renforcer la cohésion. "La réunion qui aurait pu déraper" Marie, manager d’une équipe commerciale, remarque des tensions récurrentes entre deux collègues clés. Elle hésite à intervenir, craignant de se mettre en difficulté. Lorsqu’elle décide finalement de prendre le temps d’écouter chaque partie, elle découvre que le problème venait de malentendus sur les responsabilités et les priorités. En clarifiant la situation et en posant des règles simples, Marie transforme ce qui aurait pu être un conflit destructeur en une meilleure collaboration et engagement de ses collaborateurs. Pour gérer un conflit Identifier les signaux faibles : désintérêt, sous-communication, petites tensions. Écouter activement : laissez chaque personne s’exprimer sans interruption. Reformuler et clarifier : assurez-vous que chacun comprend les attentes et les limites. Poser des actions concrètes : définir ensemble les prochaines étapes et les règles de fonctionnement. 💡 Astuce : intervenir rapidement mais calmement empêche le conflit de s’envenimer et renforce votre crédibilité en tant que manager. Prenez un temps d'observation avant d'intervenir. 🚀 La solution : le coaching managérial terrain Chez Sylness, nous accompagnons les managers à : Détecter et anticiper les conflits latents Apprendre à les gérer directement sur le terrain, avec les outils et postures adaptés Transformer les tensions en opportunités d’engagement, de cohésion et de performance 💬 Vous faites face à des tensions dans vos équipes ? Découvrez comment le coaching managérial terrain peut vous aider à intervenir avec impact et sérénité : Coaching Manager terrain ✨ Sylvie Kervran – Coach certifiée | Fondatrice de Sylness | Spécialiste du coaching managérial terrain
par Sylvie Kervran 5 septembre 2025
On a trop souvent présenté le leadership comme une compétence que l’on acquiert… assis dans une salle de formation, face à des slides et des concepts. Soyons lucides : la plupart des managers n’ont pas besoin de plus de théorie. Ils ont besoin d’ancrer leurs compétences dans la réalité du terrain. Le décalage terrain / théorie Quand un manager sort d’une formation, il se sent parfois gonflé d’énergie… Mais une fois de retour dans son équipe, il retrouve : des urgences à gérer, des tensions à apaiser, des objectifs à atteindre. Et dans ce contexte, les beaux modèles appris deviennent souvent… abstraits. Le vrai défi, ce n’est pas de connaître les "5 piliers du leadership" ou "les 7 règles d’or du management" : 👉 C’est de savoir agir, ici et maintenant, avec ses collaborateurs, dans la complexité réelle. ⚖️ Un contexte qui change tout La Cour de cassation, dans un arrêt du 6 mai 2025, a rappelé que l’entreprise ne pouvait plus se contenter de former ses managers. Elle doit aussi les accompagner dans leurs pratiques quotidiennes. C’est une évolution majeure : la responsabilité des organisations ne s’arrête plus à la transmission de savoir, mais inclut désormais le soutien sur le terrain. 🚀 Ce que vous trouverez dans Le Leadership en Action Chaque semaine, je partagerai avec vous : des outils concrets pour vos situations managériales réelles, des témoignages du terrain, des méthodes simples pour conjuguer performance et équilibre, des éclairages actuels sur les transformations du monde du travail. Pas de jargon, pas de concepts hors-sol : uniquement du vécu transformé en leviers pratiques. 🎯 Pourquoi cette newsletter ? Parce que le leadership ne se décrète pas, il s’incarne. Parce qu’un bon manager ne se reconnaît pas à son vocabulaire… mais à son impact sur ses équipes. Parce que, surtout, le vrai leadership est un acte quotidien, pas un diplôme. 💬 J’aimerais beaucoup savoir : 👉 Quelle est, selon vous, la plus grande difficulté des managers aujourd’hui ? Répondez-moi en commentaire ou en message privé, je lirai chacun de vos retours. À très vite pour le prochain numéro de Le Leadership en Action. — ✨ Sylvie Kervran – Coach certifiée | Fondatrice de Sylness | Spécialiste du coaching managérial terrain
par Sylvie Kervran 4 septembre 2025
Management et jurisprudence : l’arrêt du 6 mai 2025, une nouvelle ère pour les managers et les entreprises Le 6 mai 2025, la Cour de cassation (Chambre sociale, arrêt n° 23-14.492) a rendu une décision qui marque un tournant : un management toxique peut désormais justifier un licenciement pour faute grave, même si l’employeur a tardé à réagir. Ce jugement redessine le rôle du manager : il n’est plus seulement responsable des résultats, mais aussi de l’impact humain et psychologique de son management. ⚖️ Ce que dit la décision du 6 mai 2025 Responsabilité individuelle du manager : chaque manager est désormais jugé sur son style de management, indépendamment des failles de l’organisation. Prise en compte des alertes : les témoignages des salariés ou du médecin du travail suffisent pour déclencher une obligation d’agir. Performance et climat humain indissociables : atteindre les objectifs sans tenir compte de la santé psychologique des équipes n’est plus acceptable. 🚨 Les enjeux pour les entreprises et les RH Cette jurisprudence oblige les entreprises à : renforcer la prévention des risques psychosociaux, réagir rapidement aux alertes, soutenir les managers dans leur rôle quotidien, instaurer une culture de leadership respectueux et durable. Mais si le constat est clair, la solution reste souvent floue : comment aider concrètement les managers au quotidien ? ✨ C’est pourquoi Sylness a créé un programme de coaching managérial terrain Chez Sylness, nous sommes convaincus que les managers ne doivent pas être laissés seuls face à ces nouvelles responsabilités. C’est pourquoi nous avons conçu un programme spécifique : Un accompagnement terrain et opérationnel, au plus près des réalités managériales. Un suivi en temps réel sur les problématiques vécues par les managers : gérer un conflit dans l’équipe, donner un feedback difficile, rétablir un climat de confiance, poser un cadre clair sans tomber dans l’autoritarisme. Un véritable soutien continu, qui sécurise le manager dans son rôle, protège l’entreprise, et renforce durablement la performance collective. 💡 Transformer une contrainte en levier de performance Cet arrêt de la Cour de cassation ne doit pas être vu comme une menace, mais comme une chance de professionnaliser le management. Avec Sylness, cette contrainte devient : Un levier de prévention des risques, un outil de fidélisation des talents, un accélérateur de performance durable. 🌐 En savoir plus : Découvrez le programme complet de coaching managérial terrain sur www.sylness.fr/coaching-manager-terrain 📩 Pour tout échange : contact@sylness.fr Parce qu’un manager accompagné en temps réel, c’est une équipe plus alignée, plus engagée et une entreprise mieux protégée.